Pratiques coopératives en classe

Une vidéo de l’académie de Créteil sur les bienfaits de la coopération en classe.


Recherches et applications pédagogiques: apports et limites des recherches (Edouard Gentaz)

Le professeur Edouard Gentaz a donné une conférence le 24 février dans le cadre du Séminaire Interdisciplinaire des Archives Jean Piaget, qui cette année a pour thème: Recherches et applications pédagogiques.

Conférence en lien direct avec son ouvrage Les neurosciences à l’école: leur véritable apport.


Conférence: l’acquisition du nombre et la dyspraxie (Michèle Mazeau)

L’acquisition du nombre ; de Piaget aux neurosciences par Michèle Mazeau, Médecin de rééducation MPR, Paris.

Les troubles touchant électivement l’accès à la numération et au calcul (ou encore « dyscalculies ») sont souvent négligés ou méconnus ou bien confondus avec les difficultés fréquentes et « banales » en ce domaine.

Jean Piaget avait défini sur quelles compétences logiques reposait la notion de nombre, mais ce n’est que plus récemment, avec l’essor des neurosciences cognitives, que se sont complétés les savoirs concernant cet apprentissage très exigeant dans de multiples domaines de la cognition.

Connaitre les différentes fonctions cognitives en jeu, leur développement – souvent asynchrone – et leurs interactions réciproques permet i)- de concevoir des stratégies pédagogiques plus pertinentes, en accord avec ces données ii)- de mettre à jour, chez certains enfants, des anomalies ou atypies de développement touchant spécifiquement telle ou telle composante de l’accès à la numératie et donc, de leur proposer des adaptations/compensations bien ciblées et efficaces.

La dyspraxie : du laboratoire à la salle de classe par Caroline Huron, Psychiatre et chargée de recherche à l’INSERN, Learning Planet Institute, Paris

La dyspraxie touche 1 enfant par classe. Aussi fréquente que la dyslexie, elle est beaucoup moins connue. Au cours de cette conférence, nous expliquerons les particularités des enfants dyspraxiques et les moyens de les aider à l’école. Nous verrons comment le croisement de regards de chercheurs en sciences cognitives, d’enseignants et d’enfants dyspraxiques permet de développer des solutions pour faciliter l’inclusion scolaire


Conférence: les mythes qui sabordent les stratégies éducatives (Pierre Dillenbourg)

L’utilisation des outils digitaux dans l’apprentissage se polarise souvent entre des craintes et des promesses aussi infondées les unes que les autres.

Du côté des craintes, il serait tout-à-fait légitime de redouter une exposition prolongée des enfants aux écrans si cela correspondait aux pratiques des enseignantes et enseignants, mais ce n’est pas le cas. Prenons notre app pour l’analyse et la remédiation des difficultés d’écriture : l’enseignant ne demandera pas à ses élèves de l’utiliser pendant une heure, mais plutôt 15 min, entourées d’autres activités telle qu’écrire dans le sable, dans le dos de son voisin et bien sûr sur papier.

Par analogie, le cours d’histoire ne consiste pas simplement à demander aux élèves un livre à lire pendant 50 minutes. Le digital aussi ne couvre qu’une partie des activités de la classe. Du côté des faux espoirs persiste le mythe de l’efficacité intrinsèque des outils digitaux.

Les effets de l’apprentissage dépendent de l’intensité cognitive des activités que l’élève effectue, qu’il s’agisse de robotique, de réalité virtuelle, de papier ou de pâte à modeler. Si le même outil technologique produits des effets positifs ou son selon les activités que l’élève réalise, cela implique qu’on ne peut pas parler des effets de l’ordinateur, de l’effet des simulations ou de lui des robots…. pas plus que de l’effet des livres, comme si tous les livres avaient la même qualité !

Nous avons même démontré que la même activité dans le même environnement de réalité virtuelle avait des effets très différents sur l’apprentissage selon la manière dont l’enseignant ou l’enseignante l’avait intégrée dans son cours.

Mon avis

Une conférence sur les outils informatiques et les mythes qui les entourent. M. Dillenbourg explique que comme tous les outils, l’informatique est une aide pour l’enseignant, ni plus, ni moins.

Ces aides sont toute fois précieuses dans de nombreux cas et peuvent être inutiles si mal utilisées.

À écouter.